les errantes naturelles

gris béton, rouge brique
concrete grey - brick orange

Livre d'artiste 500 exemplaires numérotés, 2022

Couverture cartonnée, 258 pages, 134 dessins et photographies accompagnées de pensées et de textes bidouillés, 246 x 147 cm
impression offset, 500 exemplaires numérotés
édition à lire à la loupe 2022, ISBN : 978-2-9601685-3-2

Souvent les plantes qui poussent spontanément dans les rues des grandes villes sont devenues cosmopolites. Ces étranges familières-étrangères, fréquemment considérées comme impropres, nous envahissent-elles ou bien est-ce nous qui les avons envahies ? Pour herboriser, prendre en compte les autres – qui ne sont pas de notre espèce – il faut nécéssairement ralentir, se promener et observer à petit pas. Après un séjour dans la mégapole new-yorkaise à arpenter Brooklyn où les plantes spontanées s’accoquinaient avec les déchets, ralentir à Rome était devenue une évidence, tant la ville s’ancre dans l’histoire des fondations de notre civilisation occidentale. Du Tree of Heaven au Saxifrage à trois doigts, des pentes inconstructibles aux pensées émergentes du Tibre, des murs en pentes aux pentes emmurées, l’évidence sautait aux yeux: même si certaines espèces étaient les mêmes, ce n’était pas pareil. La nature est une étrangeté, mais que veut dire être naturelle ? Au-delà de la ressemblance, il fallait tenter d’apprendre de la différence, une différence pouvant faire la différence.

Ce nouvel ouvrage mêle aux photographies et dessins de plantes spontanées de new-york et rome, des pensées et des promenades à herboriser, nourries de textes inspirés par les rencontres avec des botanistes et par ses lectures. Noyées par les flots d'informations, les pensées s’enchevêtrent autour de l’impossibilité de représenter clairement ce qui est naturel.
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Often plants that grow spontaneously in big cities streets have become cosmopolitan. Are these strange familiar-aliens, frequently considered improper, invading us, or have we invaded them? To botanise, to take into account the others,others – who are nonhuman species – it is necessary to slow down, to walk around and to observe by small steps. After a sojourn in the New York megalopolis, where spontaneous plants were clinging to the waste, slowing down in Rome became an obvious choice, as the city is so deeply rooted in the history of the foundations of our Western civilisation. From the tree of heaven to the rue-leaved saxifrage, from the unbuildable slopes to the emerging thoughts of the Tiber, from the sloping walls to the walled slopes, the obvious was clear to see: even if some species were the same, it was not the same. Nature is a strangeness, but what does it mean to be natural? Beyond resemblance, it was necessary to try to learn from difference, a difference can make the difference.

This new book by Lise Duclaux mixes photographs and drawings of spontaneous plants from New York and Rome with thoughts and walks to botanise, inspired by meetings with botanists and by her readings. Drowned by the flood of information, the thoughts are entangled around the impossibility of clearly representing what is natural.