il y avait en haut trop d’étoiles dans le ciel et pas assez en bas dans la terre - promenade sans bouger

June 16th, 2014

promenade sans bouger - performance
Nuit des musées
samedi 17 mai 2014 à 20h30, durée 40 min

INTERFACE appartement / galerie
12 rue chancelier de l’hospital, 21000 dijon - france
avec le soutien de La Fédération Wallonie-Bruxelles  et Wallonie-Bruxelles International

Trace vidéo:
il y avait trop d'étoiles dans le ciel et pas assez en bas dans la terre - performance
à propos de mes taupes, leurs histoires naturelles et métaphoriques, la réponse du secrétaire de leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges à ma lettre.
promenade sans bouger - performance  durée 40 min
Nuit des Musées - Interface, Dijon - samedi 17 mai 2014


il y avait en haut trop d’étoiles dans le ciel et pas assez en bas dans la terre

May 1st, 2014

Lettre à leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges
sérigraphie 42 x 29,7 cm, déposée le 4 avril 2014, au Palais Royal à Bruxelles


A leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges

Selon la convention, une taupinière ne procure aucune sensation de beauté. Elle est considérée comme inesthétique sur une pelouse. Cependant, les taupes ont élu domicile devant votre domaine. Le parc public de Laeken est jalonné de taupinières qui rythment la promenade et soulignent l’ondulation des pelouses. Invisibles, les taupes vivent dans un monde dont nous n’avons aucune expérience; dans un autre espace, un autre temps. De sous terre, elles habillent notre monde et sculptent nos paysages. Elles font de la poésie, du verbe grec poïein – construire, faconner, créer. Les artistes sont un peu des taupes.

Considérant le réel comme un problème tout en ayant foi dans la réalité des choses, d’une taupinière à l’autre j’arpente à petits pas les pelouses du parc de Laeken. Papier et crayon en main, je cartographie les traces de l’existence des taupes sur terre. Dans l’atelier, j’imagine et dessine leurs territoires souterrains. Je récolte et note dans mes carnets les diverses histoires naturelles ayant trait à ces animaux et tous les mystères des choses qui en font des merveilles.

Les taupes sont solitaires. Chaque taupe occupe un territoire. Elles se rencontrent à l’orée du printemps ou par hasard. Chaque année, un peu plus d’un mois après être nées, les jeunes taupes sont priées de trouver un nouveau territoire pour s’installer. Elles remontent à la surface, quittent les pelouses déjà habitées à la recherche d’un petit paradis sous terre où nourriture, espace et tranquillité pourront leur être offerts. Elles s’enfuient au loin, traversent la route, survivent par chance au traffic, se glissent en-dessous des barrières, grimpent aux murs et se retrouvent dans le domaine royal.

Certaines auront la malchance de choisir la première pelouse libre, juste devant le palais  - elles n’y resteront pas longtemps. D’autres s’installeront peut-être dans les bois ou dans les recoins du domaine, et auront enfin le bonheur de pouvoir y vivre tranquillement une vie entière, je l’espère.

L’imaginaire est infini.

Auriez-vous l’obligeance de me permettre de rencontrer et de discuter avec vos jardiniers et vos taupiers ? De m’autoriser à parcourir discrètement votre domaine à la recherche des traces de ces petits habitants mystérieux, afin de cartographier et d’imaginer leurs parcours invisibles et hypothétiques ?

Cette solicitation peut paraître étrange et légère. Elle est simplement le prolongement d’une œuvre, celle de mes histoires naturelles qui vous sont présentées dans les documents joints à cette lettre.

Daignent Leurs Majestés accorder cette faveur et agréer l'expression de mon profond respect

Lise Duclaux


art de taupe à pied et à main n°14,
parc de laeken octobre 2013, dessin 70 x 50 cm


détail: art de taupe à pied et à main n°14, parc de laeken octobre 2013



art de taupe à pied et à main n°15,
parc de laeken octobre 2013, dessin 70 x 50 cm


Il n'y a pas de taupe dans mon jardin, mais j'en ai une dans la tête n°15 (art de taupe + vue de l'esprit sous terre + domaine de l'esprit) sérigraphie 72 x 51 cm, 10 ex, 2014


détaiI: l n'y a pas de taupe dans mon jardin, mais j'en ai une dans la tête n°15

a

Il n'y a pas de taupe dans mon jardin, mais j'en ai une dans la tête n°14 (art de taupe + vue de l'esprit sous terre + domaine de l'esprit), sérigraphie 72 x 51 cm, 10 ex, 2014


Il n'y a pas de taupe dans mon jardin, mais j'en ai une dans la tête n°16 (art de taupe + vue de l'esprit sous terre + domaine de l'esprit)
, sérigraphie 72 x 51 cm, 10 ex, 2014


constellations de taupes, vu du ciel, park de laeken février 2014
sérigraphie 55 x 92 cm, 10 ex, 2014

détail, constellation f, domaine public

détail, constellation n°4, domaine royal


monde taupes,
dessin 29,7 x 21 cm


monde hommes
, dessin 29,7 x 21 cm


nos pensées créent instantanément des formes
, sérigraphie 72 x 51 cm, 2014


le temps se vit grâce aux mouvements des formes
, sérigraphie 72 x 51 cm, 2014


ce qui est silencieux est essentiel
, sérigraphie 72 x 51 cm, 2014



l'escargot n'a pas le sentiment d'avancer lentement
, sérigraphie 72 x 51 cm, 2014

il y avait en haut trop d'étoiles dans le ciel et pas assez en bas dans la terre

March 22nd, 2014

exposition du 12 avril au 18 mai 2014

INTERFACE appartement / galerie
12 rue chancelier de l’hospital, 21000 dijon - france
avec le soutien de La Fédération Wallonie-Bruxelles  et Wallonie-Bruxelles International

PomPoenPoëzie ou la poésie de la courge

November 7th, 2013

PomPoenPoëzie & PomPOENenRevolutie
pour en finir avec le pompoen

performance – conferencie – conférence du dimanche
met Chris Straetling

plus/meer info
http://buktapaktop.be/?cat=243

1 décembre 2013, 16h
Buktapaktop, Simonissstraat 20 rue Simonis – 1050 Brussel Bruxelles

La zone 2013 au LaM

November 6th, 2013

ZONE DE FAUCHAGE TARDIF, a changing installation - oeuvre évolutive d'une durée minimum de 3 ans activée le 20 juin 2012
Collection's MAC's - Musée des Arts Contemporains au Grand-Hornu, Belgique

600m2,
parc de sculpture LaM,
Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve-d’Ascq , France

Métaphore de la vie, le végétal, au-delà de sa réalité concrète, est considéré dans sa puissance, ses fluctuations, ses possibles et en cela est porté au rang d’œuvre d’art.

12 octobre 2013

27 août 2013

15 juillet 2013

26 juin 2013

la zone d'août 2013

October 18th, 2013

zone de fauchage tardif - 25 août 2013 , a changing installation - oeuvre évolutive d'une durée minimum de 3 ans, activée en avril 2012
Collection's MAC's -
MAC’S, Musée des Arts Contemporains au Grand-Hornu

c'est au plus près de la mer, qu'on trouve les plus gros vers - promenade sans bouger, performance

July 8th, 2013

la station de tourisme expérimental, Fructôse
Port 2456, Quai Freycinet 4, Bout Môle 1, 59140 Dunkerque - France
samedi 15/16 juin 2013

A force de fréquenter ce qui est susceptible de pousser, Lise Duclaux en est venue à s'intéresser à ce qui se trouve sous nos pieds : aux racines des végétaux, mais aussi aux animaux qui peuplent ces espaces imperceptibles. Invitée par Fructôse en résidence à Dunkerque, Lise Duclaux s'est penchée sur les vers de sable, qui se révèlent à notre regard uniquement par la matière qu'ils excavent et déposent en surface de la terre. Les vers de sable sont parfois l'objet d'une filature et d'une traque par les hommes. Lise Duclaux a entrepris de comprendre et de restituer la vie de ces vers vue du dessus, en s'appuyant sur les données scientifiques et biologiques, mais aussi sur l'expérience d'un certain nombre de pêcheurs : en se rendant sur la plage à marée basse, Lise Duclaux a fait, par l'intermédiaire de ce monde souterrain, de curieuses rencontres terrestres.

Lise Duclaux a consigné dans ses carnets des bribes de conversation récoltées au gré de ses rencontres, mêlant morale populaire et paroles plus intimes, des données scientifiques, mais aussi des références et citations philosophiques ou littéraires, ou encore des slogans politiques. Cet ensemble donne naissance à un « carnet de performance », un collage de textes manuscrits ou imprimés qui sont ensuite agencés dans la matière même du carnet par le biais de ratures, additions de couleurs, effacements ou ajouts de texte.

Lise Duclaux a également porté son attention sur la dimension chorégraphique des déplacements de ces vers, et, en contrepoint, sur la déambulation et la gestuelle qu'ils occasionnent chez ceux d'entre nous qui les étudient, les suivent ou les traquent à ciel ouvert.

Cet ensemble graphique, textuel et gestuel devient alors la matière première d'une conférence-performance. Assise à une table, Lise Duclaux s'entoure d'une sélection de sérigraphies réalisées par ses soins, ainsi que d'une projection video. Elle invite le public à une « promenade sans bouger », qui consiste en une lecture performée de ses carnets, modulant et rythmant les divers registres d'expression qui s'y trouvent (données brutes, poésie, anecdotes, dictons et aphorismes...) par la parole, par le chant et par le geste. Aux gestes précis des piqueurs de vers sondant la plage répondent les convulsions de leur butin, aux affirmations et hypothèses des biologistes répondent les preuves et les suppositions des hommes de terrain. Se dévoile alors une cartographie inaccessible, cachée, dont les résidus se révèlent en surface, tel un marché noir à ciel ouvert.

Chacune de ces conférences-performances est envisagée par l'artiste comme un "work in progress", voué à évoluer et à se transformer au fil du temps et au gré de ses diverses occurrences, en fonction du contexte de monstration et des rencontres qu'ils occasionnent.

Florence Cheval

Européens relativement fragiles de 40 centimètres de long, noir rougeâtre, aux corps mous et gluants, renflés et très déformables puis étroits, symétriques, approximativement cylindriques, constitués d’anneaux identiques, sans yeux ni tête distincte, de sexe indiscernable, qui vivent dans les fonds sableux au rythme des oscillations de la mer, têtes en bas à la verticale, à 70 centimètres de profondeur, dans des galeries qu’ils ont tapissées d’un mucus et qu’ils ont eux-mêmes creusées avec leurs bouches situées à l’extrémité d’une trompe molle rétractable, garnie de petits tubercules et dépourvue de dents, qui brillent légèrement dans le noir, qui s’accrochent, avancent et reculent avec leurs poils durs et épais appelés soies va-t’en savoir pourquoi, qui absorbent leurs chemins et mangent des êtres minuscules se déplaçant entre les grains de sable sans les remuer, qui respirent par l’arrière en pompant l’eau avec leurs anus pour en extraire l’oxygène, qui modifient considérablement leurs alentours et permettent l’accueil d’autres êtres vivants, qui communiquent avec leurs voisins et voisines grâce à une substance chimique soluble dans l’eau, qui ont une hémoglobine extracellulaire orangée fluorescente vertigineusement efficace susceptible d’être utilisée comme substitut au sang des humains, qui déversent sur les plages par leurs anus terminaux des excréments inodores, composés de sable pur, en forme de tortillons spiralés quasi-parfaits en général, qui sont régulièrement stressés, qui succombent aux marées basses après avoir été pompés puis saignés, qui sont recherchés avec avidité et font l’objet d’un commerce florissant sans en toucher aucune contrepartie.

promenade sans bouger-performance 35 min
Fructôse, Dunkerque, 15 juin 2013

performance - extraits vidéo

performance - extraits vidéo - final, chanson des gros vers

vidéo accompagnant la performance - film muet - extraits

édition, sérigraphie, 594 x 420 mm, 350 ex

sérigraphie, 594 x 420 mm, 350 ex

c'est au plus près de la mer qu'on trouve lesplus gros vers performance notebook, 2013
avec fautes d’orthographe originales et véritables de l’artiste


c'est au plus près de la mer qu'on trouve les plus gros vers, edition

July 8th, 2013

sérigraphie, 594 x 420 mm, 350 ex

En attendant le bourreau

July 1st, 2013

A l'hiver 2013, les bourreaux sont passés. Ils ont nettoyé les parterres.

L'arrachage des plantes donne la possibilité aux graines de flanders poppy (papaver rhoeas), de casse lunettes (centaurea cyanus), de scorpion weed (phacelia tanacetifolia), de pied d'alouette (delphinium consolida), de camomille allemande (matricaria recutita), et de fenouil bâtard (anethum graveolens), qui tous aiment la terre retournée, de pouvoir germer.

Grâce aux bourreaux, le mouvement de bord de route revivra : les fleurs réapparaîtront, tant que rien d'autre ne sera planté ou semé. Une oeuvre éphémère d'une durée de 2 été (2010-11) et pérenne en même temps.

Mouvement de bord de route, en attendant le bourreau - juillet 2013
avenue van Volxem, Bruxelles - WIELS - contrat de quartier Saint-Antoine

PomPoenPoëzie editie

June 29th, 2013

Link : Pompoen poëten vergadering, PomPoenPoëzie, Pumpkin poetry text from La Jeune Avrill / Due # 06.1 - Bureau Gruzemayer (sorry redaction zero pompoenette)

sérigraphie, 594 x 420 mm, 70 ex cyclus 130gr, 130 ex cyclus 170gr